Merci à Yann Plusquellec de la société CRAS Nautique qui a animé cet atelier le 23 mars 2024
Rappelons que le port d’un GdS est obligatoire… et peut être contrôlé à bord en cours de navigation. C’est un équipement complexe, résistant mais qui doit être adapté à chaque personne, entretenu avec soin et contrôlé chaque année.
La plupart d’entre nous possèdent leur propre GdS qu’ils peuvent embarquer sur n’importe quel navire : c’est mieux, car le gilet est adapté à la morphologie, au confort et au poids du porteur (flottabilité). On choisira aussi son gilet en fonction de la navigation pratiquée (côtière, croisière, régate, pêche…) mais aussi de son confort et de son prix. Il existe des gammes de gilets polyvalents adaptés à la plupart des navigations. Les gilets de nouvelle génération sont résistants, ergonomiques, légers, confortables, peu encombrants et faciles d’entretien. Fini les « biscottes ». L’idéal est de le choisir dans un magasin de bon conseil et en l’essayant sur soi. N’hésitez pas à l’ouvrir entièrement une fois pour le connaître de l’intérieur !
Ces gilets se gonflent à l’aide d’une cartouche dont le gaz est libéré par un déclencheur automatique ou manuel.
Un premier choix se fait entre deux catégories :
- Les GdS à percuteur manuel (tirette). Ils sont peu conseillés aujourd’hui car le risque de ne pas pouvoir les déclencher manuellement est important en cas de chute (choc, perte de connaissance, panique).
- Les GdS à déclenchement automatique qui peuvent être équipés de deux types de déclencheurs.
- Les déclencheurs à « pastille de cellulose » qui réagissent rapidement au contact de l’eau.
- Les déclencheurs hydrostatiques (type Hammar) qui réagissent à la pression de l’eau. Ils sont plus coûteux.
Notez que chaque gilet possède une tirette de déclenchement manuel qu’il vaut mieux maintenir à l’intérieur du gilet pour éviter un déclenchement involontaire. Il est prudent de prévoir à bord un kit de réarmement des gilets en cas de déclenchement au cours d’une navigation longue.
On choisira aussi le gilet en fonctions d’équipements supplémentaires intégrés ou à ajouter.
- La couleur : rouge, jaune, orange… se voient mieux.
- Une sangle dite sous-cutale qui maintient le gilet en bonne position dans l’eau et en cas de récupération extérieure. Elle est fortement recommandée et peut se fixer sur la plupart des gilets qui n’en sont pas équipés.
- Une boucle de harnais (textile ou métal) en cas de récupération ou pour fixer une longe pour se déplacer sur le pont, même par petit temps !
- Des plaques réfléchissantes.
- Un sifflet de sécurité.
- Une lampe flash ou des bâtons lumineux (navigation de nuit)
- Une capuche intégrée ou qui peut se fixer sur le gilet gonflé.
- Une balise individuelle de détresse
La révision : ce qu’il faut vérifier chaque année. On peut la faire soi-même ou confier ce travail à un vendeur spécialisé, de préférence en hiver.
- Contrôler les dates de péremption du percuteur et de la cartouche.
- Contrôler également l’état de la cartouche (traces d’oxydation) et son poids (balance de cuisine), même si la date de péremption n’est pas dépassée.
- L’étanchéité du gilet, surtout s’il n’a jamais servi. Pour cela il faut retirer le système automatique de déclenchement, déplisser soigneusement le gilet en repérant bien son pliage (faire des photos!) et le gonfler manuellement en le laissant 24h. S’il fuit, il faut en changer. Faire un repliage soigneux.
- Evidemment après chaque usage (percussion et déclenchement même accidentel) le gilet doit être contrôlé.
L’entretien
Le rincer délicatement à l’eau douce s’il a reçu des embruns salés (ôter par précaution le système de déclenchement pour ne pas mouiller la capsule de percussion à cellulose).
Ne pas le laisser dans un endroit humide dans le bateau, surtout en hiver. Les déclencheurs hydrostatiques sont moins sensibles à l’humidité ambiante.